Spécialiste International Senior en Gouvernance. Conférencier. Ecrivain.

La Banque mondiale et le développement de l'Afrique

Dans une interview accordée à un collaborateur de l’hebdomadaire parisien « Jeune-Afrique » en novembre 1965, avec un optimisme débordant, George P. Woods, alors président de la Banque mondiale, prédisait un avenir radieux à 17 pays africains, parmi les 77 recensés à l’époque. Ainsi affirmait-il dans cette entrevue quelques pays africains parmi lesquels l’Algérie, la Côte-d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Gabon, la Tunisie, le Maroc, la Tanzanie ou le Kenya, devaient atteindre l’étape du décollage économique trente ans après leur indépendance, soit en 1995. D’autres au nombre desquels figuraient la république démocratique du Congo (alors appelée Congo-Kinshasa), Madagascar, le Congo-Brazzaville, l’Ethiopie et la Guinée-Conakry etc., ne devaient parvenir à ce seuil qu’après plusieurs générations, selon le schéma progressif de Walt Whitman Rostow (1960) popularisé en ces années de foi inébranlable en l’inéluctabilité du développement international.

Cependant, plus de 50 ans maintenant après les indépendances africaines, près de deux générations après ces prédictions on ne peut plus optimistes, comment a évolué la situation dans ces pays et quel a été le rôle de la Banque dans les changements – positifs et négatifs – intervenus dans ces pays depuis lors? C’est l’analyse que livre la contribution contenue dans cet article.

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